Le n°1 de la chaussure sur internet, Sarenza.com a organisé vendredi soir dernier la première course en escarpins. Une sorte de marathon de garçons de café, sans plateaux ni mousses, mais avec talons de 8cm et slogan à la clé : mais qu’est-ce qui fait courir les filles ? Je ne serais certainement pas le premier à en parler, ni le dernier je pense, en tous cas il est clair que nous avons à faire ici à une opération de buzz marketing 360° bien orchestrée, capable de fédérer l’opinion publique autour de son concept, et qui – soulignons-le – à le mérite de canaliser le buzz autour de ce fond de commerce : la chaussure. Pour homme, pour femme, pour les enfants.

L’avantage avec la course en escarpins, c’est qu’on challenge la consommatrice et ses copines qui elles-mêmes recruteront leurs supporters : les mecs, les ex, les frères, les pères, les fils, les copains sur facebook, allez savoir, crier sur les gradins d’un grand match restent l’un des loisirs favoris de la gente masculine. Bref, sociologiquement parlant, le concept prend la mayonnaise car il est avant tout décalé, social et fédérateur pour les internautes qui ont pu suivre les préparatifs de cette grande messe sur le web, avec constitution des 104 teams de coureuses sur un site dédié à l’opération. Sans compter les opinions des uns et des autres sur la blogosphère qui alimentera largement le dispositif buzz mis en place pour l’occasion, ce n’est pas du luxe.

De plus, la dimension événementielle d’un podium de mode version jeu d’intervilles ne pouvait pas laisser indifférent les médias presse & Tv en quête de sujet pour leurs rubriques « on a pigé le buzz internet pour vous ». Bref, vous l’aurez compris, la théâtralisation événementielle et le storytelling produit sont les deux leviers de buzz marketing, même pour un produit in fine made in Internet.

Présent à cette soirée, cordialement invité par Cédric pour le compte de blog bang, j’avoue avoir été surpris par l’esprit festif et l’hystérie collective de ce type d’événement, carnavalesque il faut le dire, mais avec une véritable adhésion qui semble dépasser la simple opération de communication. Peut-être aurait-il fallut challenger sur d’autres villes en province pour davantage de buzz ( bienvenue chez les ch’tis escarpins ) ?

En tous cas, côté tribune, on retrouve en observation la clique de blogueurs masculins Darkplanneur, Le modalogue, James Bort, Very, et même croisé un Gregory Pouy, tous a priori ravis de ce joyeux spectacle. Mais ce que les filles elles ignoraient dans leur course folle, c’est que ce soir là, un certain Keanu Reeves dînait dans le quartier – preuve à l’appui – avec cette photo de paparazzi prise à la volée comme souvenir d’une soirée déjantée à Paris.

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