Coup de coeur cinéma : Khamsa de Karim Dridi
Aujourd’hui, c’est la sortie du film Khamsa de Karim Dridi, un western moderne tourné en scope dans le (vrai) camps gitan des Mirabeaux, un bidonville perdu sous un échangeur d’autoroute non loin de Marseille. J’ai eu le privilège d’assister à l’avant-première de presse en juillet dernier et je ne serais que vous recommander d’aller voir ce film, avec des (vrais) acteurs, pour la plupart non professionnels. Khamsa ce n’est pas un reportage voyeuriste avec un peu de poussière misérabiliste sur l’objectif, ni un film sur la violence sur les banlieues avec des voitures qui brûlent, non, Khamsa, c’est le regard d’un cinéaste qui filme – caméra au poing – les inégalités sociales et dresse la peinture d’un milieu, celui des gitans.
Ci dessus une interview du réalisateur Karim Dridi à propos de Khamsa. J’étais déjà convaincu par son premier film, Pigalle (1994), que je considère comme un véritable chef-d’oeuvre du cinéma héxagonal, sorte de Mean Streets à la française. Avec Khamsa , il propose un film qui prend au tripes (j’entends par là qui ne donne pas dans la sensiblerie d’un côté ni dans la violence de l’autre) avec des personnages attachants et une mise en scène impeccable. Pour vous donner une idée, ci-dessous la bande annonce.
A noter au passage que Karim dridi a ouvert un blog sur Rue 89 tenu quasiment au jour le jour depuis un an, où le réalisateur se confie depuis le tournage du film porté à bout de bras mais avec coeur. Un journal de bord avec des making-of et des témoignages vidéos que l’on retrouve aussi sur Dailymotion et sur Facebook. Une bonne utilisation des médias sociaux pour ouvrir le débat sur un film engagé en amont de sa sortie. En salle dès aujourd’hui le 08 octobre 2008 (durée : 1H50)
2 thoughts on “Coup de coeur cinéma : Khamsa de Karim Dridi”
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Bon petit coup de buzz pour le film, c’était le coup de coeur d’Elise Chassaing (la nouvelle mademoiselle cinéma) ce soir au grand journal. @ +++
il y a quelque chose du « Grand Bleu » dans cette bande annonce, sans offensé le propos du film qui s’inscrit bien ailleurs, mais est-ce sans doute dû au personnage principal, côté méditerranée, la lumière travaillée , les longues focales.
Karim Drisdi que j’avais rencontré à Toulouse m’ a toujours semblé avoir le même discours que Besson: celui de pratiquer pour trouver son style et ne jamais rien lâcher !
Très envie d’aller voir ce film, merci de le faire ressortir du lot !