Michaël Marcovici : One Billion dollar, baby.
Les artistes évoluent avec leur temps. Les oeuvres d’art du XXIème nous interrogent de plus en plus sur la vanité de l’art, de sa spéculation, de son rapport démesuré à l’argent. Le crâne de Damien Hirst incrusté de diamant avait secoué le marché de l’art il y a quelques temps, rappelez-vous.
L’artiste Michael Marcovici franchit le pas avec son projet one billion dollars, un Ready made composé de 12 palettes standards recouvrant au total la somme significative du titre, en coupures de 100 dollars. L’artiste s’est posé la question : quel surface occuperait autant d’argent ?
Provocateur face à la crise, on ne sait pas bien s’il s’agit ici bien d’un Monkey business, si les coupures sont vraies ou fausses, pire, on pourrait se demander si Marcovici est bien un artiste légitime, malgré le fait que comme le peintre, il utilise la palette. A vrai dire, même sa biographie semble douteuse : Programmeur à 12 ans, il quitte l’école à 17, monte sa société de conseils en finances, la revend à 23 ans,fait le tour du monde, dirige un magazine sur l’art et la technologie, ainsi qu’un autre sur la street-fashion, invente des systèmes pour vélos, développe des logiciels, monte une société de vente sur Ebay, fait fortune, fait faillite, écrit un livre, et dans le même temps devient artiste contemporain. Rien que ça.
Un art d’affaires qui joue entre mythe et réalité, où l’auteur brouille volontiers les pistes. Une accumulation pauvre de richesses exprimées à l’état brut, qui nous donne à voir la frontière floue entre art et marché de l’art, qui pourrait faire penser d’ailleurs à une prise douanière. La question qui demeure : est-ce que cette oeuvre vaut-elle plus que son coût en matière première, soit davantage qu’un billion de dollars ? Elel demeure en tous cas, selon son créateur, l’oeuvre d’art la plus chère au monde.
One thought on “Michaël Marcovici : One Billion dollar, baby.”
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Mais combien coûte une telle oeuvre ? J’en ai entendu parlé cette semaine, mais quel crédit accorder à cette « oeuvre », limite du ridcule. J’ai le sentiment que les choses vont trop loin. @ +++